Le pilote de Vinyl pourrait être considéré comme le nouveau film de Martin Scorsese : 1h50 pour nous présenter les pérégrinations d’un producteur de musique dans le New York des années 1970. L’épisode démarre avec un Richie Finestra dans sa voiture, quadragénaire shooté et au plus mal, qui s’apprête à appeler la police. Pour quelle raison ? On ne le comprendra qu’à la fin de l’épisode. Il est stoppé par une foule de jeunes courant voir un concert. En entendant la musique, il semble avoir une « révélation ».
Flash-back cinq jours plus tôt. C’est un autre Richie Finestra que l’on découvre : homme d’affaires, père de deux enfants et marié à Devon (Olivia Wilde) une ex-égérie de la Factory d’Andy Warhol, drogué repenti refusant la cocaïne qu’on lui propose. Il s’apprête à vendre son label, American Century, à une compagnie allemande, Polydor Records pour pouvoir ensuite jouir de sa tranquillité familiale. Mais (forcément), les ennuis commencent : un de ses artistes se met à froisser LE critique musical du milieu new-yorkais, la signature d’un contrat avec Led Zeppelin capote remettant en cause la vente de son label et il semble nostalgique de sa vie avant le mariage. Aucun de ces problèmes ne semble insurmontable, jusqu’à ce qu’il se retrouve mêlé à une affaire bien plus sombre (nous n’en dirons pas plus)…
En parallèle chez American Century, les employés, en particulier Jamie Vine (Juno Temple) et Clark Morelle (Jack Quaid), mènent une compétition acharnée pour découvrir LE nouveau talent qui leur éviterait le licenciement. Dans sa quête, Jamie rencontre Kip Stevens (James Jagger), leader de Nasty Bits et leur relation va finir par devenir plus que professionnelle. D’autres flash-backs reviennent sur les débuts de Richie en tant que producteur et sur son amitié avec son premier artiste sous-contrat, Lester Grimes (Ato Essandoh).
Ce premier épisode reprend les codes du cinéma de Martin Scorsese et multiplie les clins d’œil à ses précédents films (dont une scène en voiture dans les bas-fonds de New York rappelant évidemment Taxi Driver). Les fans du réalisateur apprécieront. La bande-son est fort heureusement pour une série centrée sur la musique à la hauteur : on y entend du rock, mais aussi du gospel, de la soul…On y retrouve beaucoup de références musicales de l’époque, ce qui pourra à la fois plaire aux passionnés, attirer un public moins connaisseur, mais aussi en rebuter certains…
Les débuts de Vinyl sont prometteurs, mais le pilote comporte des longueurs qui nous font perdre un peu le rythme. Pour la même durée, on n’y sent pas la même intensité qu’on a l’habitude d’avoir dans un film de Scorsese, même si le format série peut l’expliquer. Bobby Cannavale est excellent en Richie Finestra, figure centrale de l’épisode, les autres rôles (en particulier celui d’Olivia Wilde) étant pour l’instant peu valorisés.
Nous attendons de voir la trame des 9 prochains épisodes (qui ne seront pas réalisés par Scorsese), en espérant qu’elle nous emmènera au-delà des coulisses du monde de la musique pour aller vers une intrigue plus intense.
Le trailer de la série :
La série Vinyl est diffusée tous les dimanches sur HBO et les lundi sur OCS City.
Bonne série !
C.
Ha ça me tente bien ça, je vais regardé ça ce soir :)
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